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Chameleon, eyes closed, on brach against background of night.
Légende: 
Le caméléon de Peltier (Calumma peltierorum).
Crédit: 
© O. Langrand

L'une des caractéristiques les plus notables du hotspot de Madagascar et des îles de l'océan Indien est l'endémisme floral et faunique extrêmement élevé. L'endémisme dans le hotspot est marqué non seulement au niveau de l'espèce, mais aussi à des niveaux taxonomiques supérieurs. L'importance mondiale du hotspot est particulièrement élevée pour les mammifères, les plantes et les reptiles.

Plants

Madagascar est connue pour sa riche flore indigène, avec environ 90 pour cent des plantes vasculaires que l'on ne trouve que sur l'île. Plus de 11,200 2,500 espèces de plantes vasculaires sont actuellement connues à Madagascar et on estime qu'au moins XNUMX XNUMX espèces restent à découvrir ou à décrire.

Oiseaux

Bien qu'il y ait une faible diversité parmi les oiseaux trouvés à Madagascar et dans les îles environnantes, il existe un endémisme spécifique spectaculaire. Sur les 503 espèces trouvées dans le hotspot, près de 60 pour cent ne se trouvent nulle part ailleurs.

Les oiseaux de la région sont gravement menacés : plus de 55 espèces endémiques sont en danger, et 32 ​​ont déjà disparu, principalement aux Mascareignes. Aux Seychelles, l'extinction de trois espèces endémiques est documentée au 20ème siècle, mais il est probable que la liste actuelle soit plus longue.

Le hotspot abritait également le célèbre dodo, (raphus cucullatus) éradiqué quelques années seulement après l'arrivée des premiers colons à Maurice.

mammifères

Comme pour les oiseaux, la diversité des mammifères terrestres dans le hotspot est relativement faible, mais le niveau d'endémisme des espèces est exceptionnel. Sur les 211 espèces indigènes de mammifères terrestres, 95 pour cent sont endémiques. De nouvelles espèces sont découvertes à Madagascar à un rythme rapide, notamment les lémuriens et les petits mammifères : au cours des 15 dernières années, 22 nouvelles espèces et sous-espèces ont été décrites.

Les mammifères les plus fascinants de Madagascar sont sans doute ses lémuriens, que l'on ne trouve qu'ici. Les lémuriens eux-mêmes sont très divers : du lémurien de Berthe en voie de disparition (Microcebus berthae), qui ne pèse que 30 grammes, à l'aye-aye en voie de disparition (Daubentonia madagascariensis), qui a des oreilles énormes et des incisives en croissance constante.

Le hotspot est également un centre de diversité pour les chauves-souris, qui étaient les seuls mammifères naturellement présents aux Mascareignes et aux Seychelles. Sur les 50 espèces de chauves-souris trouvées dans le hotspot, 78 pour cent ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. Les Comores abritent, entre autres, la plus grande espèce de chauve-souris du hotspot, le renard volant Livingstone en danger critique d'extinction (Pteropus Livingstonii), dont l'envergure peut atteindre 1 mètre. Les Seychelles abritent la chauve-souris la plus rare au monde, Coleura seychellensis, dont la population mondiale est inférieure à 100 individus.

Reptiles

La région abrite 457 espèces de reptiles, dont 96 pour cent sont endémiques. Certains groupes ont déjà connu un taux d'extinction élevé, notamment la tortue géante, dont seule la tortue d'Aldabra (Aldabrachelys gigantea), répertorié comme Vulnérable sur la Liste rouge de l'UICN pour les espèces menacées, reste.

La région est un pôle majeur de diversité pour les caméléons, avec des dizaines d'espèces à Madagascar et une ou deux îles voisines.

Amphibiens

Deux familles d'amphibiens sont endémiques du hotspot : les Sooglossidae que l'on trouve aux Seychelles, et les Mantellidae, rainettes dont la peau contient des alcaloïdes toxiques, présentes à Madagascar et à Mayotte. L'endémisme spécifique des amphibiens dans la région est extraordinaire, avec une seule espèce sur les 309 identifiées ne sauraient  endémique du hotspot.

Invertébrés

Les invertébrés de la région ne sont pas encore totalement connus. À Madagascar, la richesse totale des espèces terrestres connues est d'environ 5,800 2,500 espèces (et 86 XNUMX en attente de description), et XNUMX pour cent sont endémiques de l'île.

Poissons

L'océan Indien occidental abrite 108 espèces de requins, dont 11 endémiques, et 66 espèces de raies. L'océan Indien abrite 2,086 XNUMX espèces de poissons qui doivent vivre dans les récifs coralliens. L'une des espèces de poissons les plus remarquables de la région est le cœlacanthe en danger critique d'extinction (Latimeria chalumnae) dont la morphologie a très peu changé au cours des 350 derniers millions d'années, ce qui lui a valu le surnom de « fossile vivant ». L'espèce est présente dans les zones profondes de l'océan, notamment dans l'archipel des Comores.

Tortues Marines

Le sud-ouest de l'océan Indien est une importante zone de reproduction et d'alimentation pour cinq des sept espèces de tortues marines du monde, la tortue verte en voie de disparition (Chelonia mydas), tortue imbriquée en danger critique d'extinction (Eretmochelys imbricata), ridley olive (Lepidochelys olivacea), caouanne (Caretta caretta) et la tortue luth (Dermochelys coriacea). Des sites de nidification particulièrement importants existent aux Comores, aux Seychelles et aux Iles Eparses.

En savoir plus sur les espèces du hotspot dans le chapitre trois de notre profil de l'écosystème (PDF - 7.1 Mo), également disponible en Français (PDF - 7.5 Mo).